Cet article propose d'interroger l'usage psychanalytique de la notion de perversion dans la critique de la contemporanéité à partir de deux axes : tout d'abord, relever les liens existants entre le diagnostic de perversion et le jugement moral, en mettant en évidence les liens entre perversion et moralité et en argumentant qu'un tel diagnostic est lié à une menace envers notre reconnaissance de ce qu'est l'humain, n'étant pas ainsi nécessairement relié au mécanisme du déni. En deuxième lieu, présenter l'hypothèse que le mécanisme du déni puisse se former sur la possibilité de résister à des formes perverses de l'expérience subjective.