L'imagerie médicale, une ambivalence certaine, quoique relative
L’auteur, pour qualifier la spécificité de l’imagerie, définit la médecine comme ce qui externalise, ce qui met le dedans au-dehors, sans passer par la méthode sanglante. L’image réalise une prouesse, qui nous donne la chose sans la chose. Il faut alors apprendre à voir, apprendre à lire. La médecine est une herméneutique, une science de l’interprétation de ce qui est sous les yeux et qu’on ne voit pas. Néanmoins il faut recommander de limiter cette science des signes. Parce que l’image est pleine d’ambivalence, il faut restreindre ses pouvoirs. Par l’image, le patient est un peu dépersonnalisé car les facteurs distantiels, psychologiques, sociaux, cèdent la place aux corrélations anatomiques. On assiste dès lors à une distanciation du malade comme sujet de la maladie. En dépit de ces limites, l’imagerie médicale permet de rendre compréhensible ce qui se passe au plus profond de nous, sans ouvrir le coffre noir.
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