Civilisation dans la psychanalyse ?
L’auteur propose une discussion à propos de la relation entre la psychanalyse et la civilisation. On distingue deux principaux types d’approches, selon lesquels : la psychanalyse interprète le mode de constitution d’une civilisation, et, la civilisation est examinée comme une interprétation du psychisme. C'est-à-dire comme un facteur constituant du fonctionnement psychique, voire même de la psychanalyse, en tant qu’issue d’une évolution culturelle. À la base de ces considérations, on retrouve la conception d’une approche analogique entre la culture intra-subjective et la culture collective (ce qui advient chez l’un, l’est aussi par analogie chez l’autre). La considération de la psychanalyse, de sa méthode ou de son objet et de la civilisation, en une relation analogique n’est ni évidente ni pertinente si nous ne connaissons pas ce qui la rend éventuellement effective. Directement liée est la question à propos de laquelle nous proposons la discussion. La psychanalyse, qui est une relation et une praxis cliniques, constitue-t-elle une source de civilisation ? La civilisation, une source de malaise selon Freud, et spécialement la civilisation contemporaine, pourrait-elle être la source, un lieu de développement de la pensée psychanalytique ? En psychanalyse, ce qui peut être source de civilisation, l’est avant tout dans le vécu transférentiel. De même ce serait la création d’un champ transitionnel entre le psychisme et la civilisation qui pourrait permettre l’émergence de nouveaux modes d’organisation et d’évolution d’une civilisation.
- psychanalyse
- processus culturel
- transfert
- civilisation
- champ transitionnel