Le Zeibekiko Long pour Nikos

Après avoir retracé la progression méthodologique de notre recherche, nous nous rendrons sur la scène du crime afin de comprendre le passage « par » l’acte à une parole évitée par le sujet, et ainsi montrer que le crime, dans sa pathogénie, prend valeur de parole « pleine ». Notre esprit clinique, héritier de l’anthropologie psychanalytique, ne se satisfait pas des méthodes psychologiques appliqués à la justice pénale ; il ne s’agit pas pour nous de recenser les événements traumatiques de la vie de Koemtzis afin de mesurer sa responsabilité légale ou de prévenir une récidive. Nous nous proposons de « lire » le sujet Koemtzis à la lumière de sa propre histoire, telle qu’il l’a reconstruite, et qui reflète en même temps l’histoire collective d’une majorité des Grecs. Il n’existe pour nous qu’une seule question pertinente : d’où vient la nécessité de tuer ?