Du déplacement au sentiment d'exil

Varia
Par Ségolène Payan
Français

À son aurore, le vingt et unième siècle se caractérise par les flux migratoires qui l’animent. L’une des caractéristiques des sociétés contemporaines est, en effet, l’augmentation de la mobilité géographique des individus. Ces déplacements ne se réalisent pas sans répercussions individuelles et collectives. Le regard du déplacé change. Son mode de vie est questionné, ses aspirations également. Tout son être peut être ébranlé par la découverte d’un ailleurs. Cet article a pour but de dresser un état des lieux des motifs et du vécu de certaines figures du déplacement. Au travers de la prise en considération des aspects sociologiques, psychologiques et métapsychologiques des phénomènes migratoires, l’interface entre psychisme et culture sera interrogé. Abdelkader, Abdoul Aziz, Mamadou, et tant d’autres ont dû quitter leur pays d’origine. Les récits de Victor, Hanna et Sigmund se révèlent riches d’enseignements. Enfin, les mythes se sont également saisis des questions relatives au déplacement. Œdipe et Ulysse constituent des figures emblématiques du déplacement et de l’exil. Tous les « déplacés » ne sont cependant pas des exilés. L’exil me paraît constituer un « échec du déplacement », et c’est ce que je vais tenter d’expliquer.

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