In praise of subjectivity in psychiatry
La subjectivité du malade est systématiquement méconnue par la médecine depuis surtout qu’elle est devenue scientifique – à savoir depuis le début du XIXe siècle. La psychiatrie doit être, encore plus que le reste de la médecine, orientée vers le sujet malade plutôt que vers la maladie, mais l’exigence de scientificité la pousse de plus en plus vers l’exclusion de la subjectivité, tant celle du malade que celle du clinicien. De nos jours, le sujet est de plus en plus confondu avec son cerveau, et tout un discours neuroscientifique infiltre notre façon d’apercevoir l’individualité et notre rapport à la jouissance. La psychiatrie, même dans ses applications biologiques, doit tenir compte du fait que l’homme est un être parlant, ce qui signifie qu’il entretient un rapport particulier à son corps qui, par conséquent, est « dénaturalisé » ; de ce fait, le sujet ne saurait être confondu avec son cerveau.
- psychanalyse
- neurosciences
- sujet cérébral
- psychiatrie biologique
- médecine scientifique