Writing in the Age of Iron
Qu’écrire sous la menace de la guerre au-dehors ? L’auteur propose de lire, à partir de cette question, deux romans de l’écrivain sud-africain John Maxwell Coetzee, Michael K, sa vie, son temps (1983) et L’âge de fer (1990). Comment les deux héros si différents de ces romans, un jeune homme noir handicapé, et une vieille femme blanche au stade terminal de son cancer, l’un et l’autre pris dans la guerre et la mort du fait de l’apartheid et des luttes qu’il engendre, survivent-ils sous la menace de cette actualité terrible ? Grâce aux ressources de la fiction, Coetzee, qui dit rejeter la colonisation du roman par le discours historique, déploie une épistémologie de la survie où les processus d’« identification survivante » (selon la notion proposée par N. Zaltzman) et de désidentification désaliénante (pour rester vivante jusqu’à sa mort, l’héroïne de L’âge de fer doit « devenir quelqu’un d’autre qu’elle-même) donnent forme et corps à « la résistance de l’humain », contre le règne du meurtre.
- Coetzee J.M.
- littérature et histoire
- fiction et psychanalyse
- auto-conservation
- identification survivante
- désidentification