Hug-Hellmuth ou les impasses d'une conception objectivante de l'infantile

Les volontés de l'Un-puissance / The Will to Uni-potence
Par Marie Lenormand
Français

Hermine von Hug-Hellmuth fut, avant Melanie Klein et Anna Freud, la première psychanalyste d’enfants. Pourtant, ses œuvres théoriques et cliniques au service d’une orthodoxie freudienne demeurent en général tout aussi peu connues que son existence tragique et exceptionnelle. S’inscrivant dans un questionnement épistémologique, cet article ne cherche pas situer les énoncés théoriques de cette théoricienne dans l’histoire des idées psychanalytiques, mais s’interroge sur les effets du « rapport à l’inconscient » de cette dernière – tel qu’il est repérable dans ses écrits – sur sa conception et sa pratique de la cure de l’enfant. L’auteur soutient l’hypothèse que, chez Hug-Hellmuth, la conception de l’infantile témoigne d’un malentendu métapsychologique et éthique fondamental qui eut des conséquences tragiques sur sa pratique, sa théorie ainsi que sur son existence. Au-delà ou plutôt via l’étude du cas singulier de pionnière de l’analyse de l’enfant, il s’agira donc de repérer, de manière actuelle, comment la position subjective d’un auteur se révèle décisive quant à la théorie et la pratique clinique mises en œuvre.

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