Le refus de l’étranger. Migrations, discours et exclusions dans la subjectivité néolibérale
Dans cet article nous tenterons de rendre compte d’anciennes et de nouvelles formes de discrimination à l’œuvre aujourd’hui, afin d’appréhender le refus de l’étranger dans les pays de transit et de destination des flux migratoires actuels, mais aussi le refus de l’altérité rencontré sous plusieurs formes dans les sociétés de départ. Nous explorerons les dynamiques discursives de production de l’exclusion à travers le refus du radicalement autre et la radicalisation des « petites différences », en vue de construire une topologie de l’usage de l’étranger dans le maintien et la légitimation des inégalités dans les cultures où le néolibéralisme est devenu une idéologie centrale. Dans ce but, nous nous concentrerons sur l’actualité des vagues migratoires pour montrer comment le néolibéralisme provoque une homogénéisation des processus biopolitiques concernant la gestion des populations. Nous envisagerons comment cette idéologie vise à promouvoir une gestion du sujet étranger lui assignant un lieu social, politique et subjectif abject, dans lequel le sujet subit des effets de détresse discursive (Rosa, 2016).
- psychanalyse
- exclusion
- néolibéralisme
- biopolitique
- migration