« Il est temps » : du kairos dans l’analyse

Varia
Par Isabelle Châtelet
Français

La notion grecque de kairos, telle qu’elle a été « problématisée » aux ve et ive siècles avant notre ère et qui n’a cessé de connaître une fortune considérable jusqu’à aujourd’hui, permet de qualifier les conditions de l’intervention de l’analyste dans la cure : au bon moment, c’est-à-dire en une occasion dont Freud relève à plusieurs reprises dans son œuvre le caractère subtil, une occurrence qui échappe au temps linéaire de la chronologie. Mais là où, pour Freud, ledit moment se décide sur la base d’un savoir-faire qui détermine l’à-propos de l’analyste, il s’apparente chez Lacan à une heureuse scansion et ainsi ressortit autant à la contingence qu’à la déprise de ce savoir. Si la polysémie de kairos intègre ces multiples aspects, il n’en reste pas moins qu’ils se différencient, voire s’opposent, en raison de ce qu’ils supposent de la nature de l’inconscient.

Mots-clés

  • kairos
  • interprétation
  • S. Freud
  • contingence
  • J. Lacan
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