Cet article propose une exploration des préjugés psychanalytiques vis-à-vis des subjectivités transgenres. L’auteur se focalise de prime abord sur les infiltrations socioculturelles des concepts métapsychologiques en montrant comment l’opinion populaire contamine la neutralité scientifique. Puis, il structure son argument autour d’un traumatisme général et d’une incertitude universelle de genre. Dans cette perspective, l’idéalisation de l’identité fixe et immuable, cohérente et authentique, est comprise comme une défense contre les angoisses primitives d’empiètement et d’engloutissement par l’autre.